Qui nous sommes?

Dans les ruelles poussiéreuses de Port-au-Prince, là où les cris des enfants affamés se mêlent aux échos des détonations, Velia marchait, le cœur lourd mais l’esprit en éveil. Chaque jour, elle voyait son pays sombrer un peu plus dans le chaos : l’insécurité galopante, les enlèvements devenus monnaie courante, la misère qui s’installait comme une vieille habitude.

Autrefois, elle croyait en des lendemains meilleurs. Mais ces derniers temps, même l’espoir semblait s’éteindre. Les rues étaient envahies par la peur, les écoles se vidaient, les hôpitaux manquaient de tout. Les jeunes, sans avenir, tentaient de fuir par tous les moyens, souvent au péril de leur vie.

Un soir, alors qu’elle aidait une mère dont l’enfant était gravement malade et incapable de recevoir des soins adéquats, quelque chose se brisa en elle. Elle réalisa qu’attendre un miracle ne suffirait plus. Il fallait agir. Il fallait créer un changement, même minime, même avec peu de moyens.

C’est ainsi que naquit la Fondation.

Avec le soutien de sa famille, son mari Myckuson et une poignée de volontaires, Velia commença à organiser des distributions de nourriture, à offrir du soutien aux victimes de la violence et à mettre en place des ateliers pour redonner espoir aux jeunes. Elle savait que ce n’était qu’une goutte d’eau dans l’océan des souffrances d’Haïti, mais elle croyait que chaque geste comptait.

Rapidement, la fondation gagna en visibilité. Des âmes bienveillantes se joignirent à la cause. Malgré les menaces, malgré les obstacles, Velia persévéra. Son combat n’était pas seulement contre la pauvreté et l’insécurité, mais aussi contre la résignation.

Car au fond d’elle, elle savait qu’un peuple qui croit encore en lui-même est un peuple qui ne peut pas mourir.

Et ainsi, malgré les ténèbres qui s’abattaient sur Haïti, une lueur d’espoir continuait de briller, portée par le courage d’une femme et la volonté de ceux qui refusaient de voir leur pays disparaître.

Les premiers jours de la Fondation furent marqués par des défis immenses. Velia et son équipe travaillaient sans relâche, souvent avec peu de ressources, mais avec une volonté inébranlable. Elle frappait aux portes des commerçants, des associations, et même des amis vivant à l’étranger, leur demandant de croire en son projet.

Une nuit, alors qu’elle rentrait tard d’une réunion avec des bénévoles, elle fut témoin d’une scène qui la marqua à jamais. Une adolescente, à peine âgée de 14 ans, tentait de protéger son petit frère. La peur dans les yeux de la jeune fille, la détresse du petit garçon serrant un sac en plastique contenant leurs maigres affaires… Cette image resta gravée dans l’âme de Velia.

Le lendemain, elle prit une décision radicale : la fondation ne se limiterait plus à des aides ponctuelles. Il fallait créer un véritable organisme pour les enfants et les jeunes.

Elle réunit son équipe et leur expliqua la situation. Certains prirent peur et décidèrent de partir, mais d’autres restèrent, encore plus déterminés. C’est ainsi qu’elle renforça les mesures de sécurité, cherchant du soutien auprès de ceux qui voulaient un avenir pour le pays.

Malgré les menaces, Velia poursuivit son combat.

Petit à petit, la fondation devient "Fondation Globe Système" et devint un symbole de résistance et d’espoir. Grâce aux dons et aux efforts des bénévoles. Velia lança également un programme de formation pour les jeunes.

Haïti souffrait, c’était vrai. Mais à travers la douleur, il y avait aussi des renaissances, des histoires de courage et de résilience.

Et Velia M. Mylsoir, malgré les menaces, malgré la fatigue, savait qu’elle ne s’arrêterait jamais.

Parce que tant qu’il y aurait une seule personne croyant en un avenir meilleur, l’espoir continuerait de vivre.